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Les Origines du Vin

Historique

 

Les Origines du vin

 

Même s’il n’est pas de nature essentielle à la vie, comme l’air, la terre ou l’eau, le vin, à l’image du feu, de l’outil ou du fromage appartient à la première génération des découvertes qui firent se différencier l’homme de l’animal. Et pourtant, c’est à un animal, la chèvre, que l’homme doit sans doute d’avoir inventé le vin.

En effet, pour produire du raisin mûr et juteux, la vigne a impérativement besoin d’être taillée.

Et qui d’autre qu’une chèvre, friande de jeunes pousses, put avoir l’idée d’accomplir cette tâche ?

En présence de belles grappes gorgées de soleil et de saveur, le pâtre n’eut qu’à en presser le jus et à laisser la nature faire son œuvre.

Le berger était devenu vigneron… Le vin était né.

 

On peut dire, sans risque de se tromper beaucoup, que la naissance de a vigne remonte à la plus haute antiquité.

Elle se perd même dans la nuit des temps puisqu’il est vraisemblable qu’elle est apparue sur terre bien avant l’homme lui-même.

Et en de nombreuses régions, pour ne pas dire sur tous les continents.

 

La vigne primitive.

 

A ses débuts, la vigne n’était qu’une vigne sauvage qui ne donnait, vraisemblablement, que des grains acides, impropres à la consommation et plus encore, il va de soi, à la fabrication du vin.

Mais peu à peu, cependant, cette vigne « préhistorique » se modifia, s’améliora pour engendrer, au cours des siècles les cépages que nous connaissons aujourd’hui.

 

La naissance du vin

 

Si nous savons que les premiers plants de vigne sont nés il y a des millénaires, nul ne sait cependant comment le vin a fait son apparition.

Les experts pensent qu’il est né accidentellement : quelques grains de raisin oubliés dans un récipient par un quelconque homme des cavernes, et qui fermentèrent.

De là à penser que l’un de nos lointains ancêtres le goûta, trouva le jus à son goût, il n’y a qu’un pas.

 

D’abord, les Egyptiens

 

Une chose, toutefois, est certaine : les anciens Egyptiens connaissaient et appréciaient tout particulièrement le vin, comme en témoignent de nombreuses fresques, vieilles de plus de dix mille ans.

Ces fresques relatent par le détail, les soins amoureusement donnés à la vigne par des viticulteurs hautement qualifiés, ainsi que la vinification proprement dite.

Puis vinrent les Grecs et les Romains

A leur tour, les Grecs et un peu plus tard, les Romains, découvrirent les vertus du vin.

Un vin qu’ils obtenaient grâce au pressoir avec lequel ils écrasaient les olives.

Les pressoirs à vis en bois, tels que l’on peut en voir encore dans nos campagnes, ne firent leur apparition que plus tard.

Grecs et Romains hissèrent le vin à la hauteur d’une divinité que les premiers baptisèrent Dionysos, et les seconds, Bacchus.

Les propriétés stimulantes du vin ne leur échappèrent pas.

Ils y voyaient là un moyen de s’associer aux divinités et d’oublier, pour un temps, leur modeste condition humaine.

 

Et enfin, les Gaulois

 

Quant à nos ancêtres les Gaulois, ils firent connaissance avec le merveilleux breuvage grâce à l’installation dans la vallée du Rhône, et tout particulièrement à Massilia ( l’antique Marseille ), de marchands grecs.

Ceux-là mêmes qui plantèrent le premier vignoble sur le sol de France, aux sixième siècle avant Jésus-Christ.

Vinrent ensuite les légions de César qui, ayant envahi la Gaule, plantèrent de la vigne dans chaque région où elles dressèrent leurs tentes.

Ainsi naquirent les vignobles d’Alsace, de Bourgogne, de Champagne, de la Vallée de la Loire, du bassin parisien et du Bordelais.

Entre-temps, les Gaulois, imaginatifs, avaient inventé le tonneau en bois. Une remarquable découverte qui permettait de mieux conserver le vin et de le transporter avec une sécurité que n’offraient pas les amphores romaines en terre cuite.

 

Attila, le fléau de Dieu.

 

Les invasions barbares, et en particulier les hordes d’Attila, portèrent des coups sévères aux vignobles européens. On sait qu’Attila se vantait que derrière son passage, l’herbe ne repoussait pas.

Elle repoussa cependant. Et avec elle, la vigne. Car on se mit à la replanter de plus belle et dans de nombreuses régions, absentes aujourd’hui du catalogue des œnologues : Bretagne, Normandie, Picardie, Flandres, Belgique.

 

Moyen-âge : moines vignerons

 

L’Eglise, au début réticente, car elle se méfiait de l’abus du vin et réprouvait tout naturellement les beuveries, en vint peu à peu à encourager la plantation de nouveaux  vignobles.

Considéré comme une boisson sacrée, le vin, symbole du sang du Christ, reçut des soins attentifs de la part d’un grand nombre de confréries religieuses.

Les moines-vignerons cultivèrent la vigne autour des monastères et des abbayes avec beaucoup d’attentions et d’intelligence.

Ce sont eux qui firent accomplir les plus grands progrès à la viticulture.

Il faut dire aussi, pour être tout à fait honnête, que, outre son caractère sacré, le vin constituait pour les bons moines une source de bénéfices non négligeable.

Mais passons sur ces mercantiles considérations pour ne retenir qu’une chose : les moines-vignerons se révélèrent de remarquables vinificateurs. N’est-ce-pas à l’un d’eux, dom Pérignon, que l’on doit le perfectionnement de la « prise de mousse ».

Un perfectionnement qui devait conduire tout droit à ce roi des petites fêtes comme des grandes cérémonies : le Champagne.

Nous l’avons dit, après les grandes invasions qui avaient tout rasé, on avait planté des vignes partout. Or, avec le temps, on se rendit compte que certaines régions n’étaient guère favorables à la production de vin.

Aussi, dès la fin du Moyen-âge vit-on disparaître, les uns après les autres, les vignobles bretons, normands et ceux du nord de la France.

Le perfectionnement des moyens de transport et l’amélioration des autres vignobles français permettaient enfin de répondre aux besoins de la population et de consacrer des terres peu « vineuses » à des cultures plus appropriées ( pommes de terre, betteraves, artichauts, maïs, etc…)

 

Le vignoble français au XVIIè et au XVIIIè siècles

 

Malgré cela, au temps de Louis XIV, le vignoble français occupait 2300 000 hectares, soit plus du double du vignoble actuel.

Et ce pour un pays qui comptait deux fois moins d’habitants.

La révolution de 1789 démantela la structure féodale du vignoble. Le nombre des petits propriétaires vignerons s’accrut avec la vente des biens nationaux, au grand dam des seigneurs qui durent, bien souvent à contre-cœur , abandonner leurs privilèges en la matière.

L’apparition du chemin de fer, au dix-neuvième siècle, favorisa la « montée » sur Paris de quelques grands vins régionaux, tels les Bordeaux, ceux du Rhône et de la Loire ou encore les vins de Bourgogne.

Leur qualité s’imposa immédiatement auprès des Parisiens qui y prirent goût. On les comprend.

A Paris, justement, seul le petit vignoble de la « commune de Montmartre » témoigne, du moins par la quantité, de sa splendeur moyenâgeuse.

 

Une catastrophe, le phylloxera

 

Un grand malheur pour les vignobles français survint à la fin du siècle dernier. Plus exactement un jour de 1864. Le jour où un cargo introduisait sur notre territoire un minuscule puceron qui avait élu domicile dans la cargaison de cépages américains que le bâtiment transportait.

Ce puceron, le phylloxera vastarix, s’attaqua avec tant d’ardeur aux vignobles français qu’il faillit l’anéantir.

Un million d’hectares de vignes disparurent en vingt ans.

Dans le Bordelais, le Champagne, la Bourgogne, le midi et la vallée du Rhône, les feuilles jaunissaient et le raisin tombait avant même qu’il soit mûr.

Des dizaines de milliers de vignerons furent sinistrés et beaucoup ne se remirent pas de la catastrophe .

Nombreux furent ceux qui abandonnèrent définitivement la culture de la vigne pour chercher un emploi en ville.

A la suite de cette catastrophe nationale, un certain nombre de vignobles disparurent définitivement de la carte du vin.

D’autres, heureusement, mirent tout de même plusieurs dizaines d’années à se reconstituer.

La situation, qui paraissait désespérée, s’améliora toutefois le jour où l’on parvint à greffer des plants français sur des pieds américains résistant au phylloxera.

Mais que de drames ce maudit insecte n’avait-il pas suscités.

 

Le vin aujourd’hui

 

Aujourd’hui, les machines et les techniques ont sensiblement modifié le travail de la vigne.

Le cheval a cédé la place au tracteur enjambeur, l’hélicoptère pulvérise les insecticides sur les rangées régulières de ceps et les gais vendangeurs du passé se sont effacés devant les énormes machines à vendanger.

Le vin, s’il a ses détracteurs, a aussi une immense cohorte d’admirateurs.

Nombreux, en effet, sont ceux qui l’ont chanté. De Rabelais «  Jamais homme noble ne hait le bon  vin » à Hugo «  Dieu n’avait fait que de l’eau, l’homme a fait le vin » en passant par Diderot, Beaudelaire … et bien d’autres illustres contemporains.

Il est vrai que les vins de France sont incomparables.

Ce sont sans doute nos meilleurs ambassadeurs à l’étranger.

 

Et maintenant, à votre santé.



14/02/2011
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