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Les plantes dont il faut se méfier

Premier responsable : le gui

Une dizaine de baies suffisent pour provoquer une violente irritation du tube digestif, accompagnée de vomissements et diarrhées sanglantes.

Et si cette quantité est dépassée, la viscotoxine ( le poison contenu dans les baies) peut entraîner des troubles cardiaques graves.

Second coupable : le houx

Si elles sont un peu  moins toxiques que celles du gui car elles n’agissent pas sur le cœur, les saponines, violemment purgatives, qu’elles contiennent, provoquent des maux de ventre très douloureux.

Et à forte dose, on peut craindre des convulsions, suivies de coma.

Un enfant est mort, il y a quelques années, après avoir croqué une vingtaine de fruits.

Soyez également vigilant si vous remplacez le houx par cette plante qui lui ressemble un peu, appelée fragon ou petit houx.

Ses fruits rouges sont presque aussi toxiques.

Et tout aussi tentants.

Le troène : ôtez les fruits

Attention, les branches sont souvent garnies de leurs fruits : boules vertes ou noires qui persistent jusqu’au printemps.

Et ces boules sont dangereuses.

Les principes toxiques qu’elles contiennent sont mal connus, mais l’expérience montre qu’elles provoquent une irritation des voies digestives, des débâcles intestinales, des douleurs violentes, voire des convulsions.

Ces boules ne contribuant pas beaucoup à la beauté de la plante, qui est surtout agréable par la forme de ses feuilles, le mieux est de les enlever purement et simplement.

Pensez seulement à mettre des gants ou à vous laver les mains après cette opération.

Le datura : méfiez-vous des graines

Sachez que les graines contenues dans les capsules de datura sont, elles aussi, responsables chaque année d’intoxications d’enfants.

Le danger est d’autant plus grand que les capsules qui les enferment s’ouvrent souvent, les graines tombent à terre et les enfants ou les animaux jouent avec.

C’est ainsi que, parfois, ils les avalent.

Si vous avez un bouquet contenant des daturas, ôtez les graines avec des gants et jetez-les.

Dans l’If : tout est dangereux

Tout est dangereux dans l’if : l’écorce, les feuilles et les fruits.

Une grosse brassée de feuilles suffit pour tuer un cheval.

Quant aux fruits rouges qui apparaissent à l’automne et qui sont encore souvent sur les branches en décembre, ils ont été la cause de plusieurs intoxications d’enfants.

Les troubles qu’ils provoquent sont très caractéristiques : maux de tête, vertiges, convulsions, suivis d’une soif intense et de trubles cardiaques qui peuvent être mortels.

La rose de Noël : surveillez l’eau du vase

La rose de Noël est bien tentante pour orner les vases à une époque où les autres roses sont rares et chères .

Placez tout de suite votre bouquet hors de portée de vos enfants.

La rose de Noël est très toxique, l’eau du vase intoxique gravement.

Plusieurs cas mortels ont été signalés.

La rose de Noël contient en effet des principes très puissants rapidement toxiques pour le cœur.

La belladone : 160 soldats intoxiqués

Novembre marque la fin de la saison des fruits de la belladone, mais il y en a encore parfois en décembre sur les branches.

C’est un fruit d’autant plus dangereux qu’il ressemble à s’y méprendre à des cerises noires et qu’il est délicieux.

Ses fruits ont causés au XIXe siècle l’une des plus importantes intoxications collectives : celle de 160 soldats d’un régiment d’infanterie.

L’empoisonnement par la belladone se reconnaît rapidement à la dilatation des pupilles.

Suivent ensuite des troubles cérébraux : terreur, mouvements convulsifs, délire.

La douce-amère : des fruits redoutables

Soyer vigilants si vous allez dans une région où il risque d’y en avoir car les fruits sont très attirants pour les enfants.

Et particulièrement dangereux : 10 baies peuvent être mortelles.

Les solanines qu’elles contiennent, provoquent une très  grave irritation intestinale avec des nausées, vomissements, dilatation des pupilles.

Le chèvrefeuille : une plante trompeuse

Cet arbrisseau aux feuilles agréablement parfumées est trompeur : méfiez-vous de ses branches.

Et renoncez plus particulièrement à les cueillir si elles sont garnies de fruits.

Les baies rouges du chèvrefeuille sont tout aussi dangereuses que celles de la douce-amère.

L’intoxication débute par une sorte d’engourdissement, le visage se congestionne.

Puis, brusquement, le pouls et la respiration s’accélèrent.

L’intoxiqué transpire, ses yeux pleurent.

Et là encore, il faut appeler d’urgence un médecin car l’empoisonnement, s’il n’est pas combattu rapidement, peut entraîner la mort.

Le ricin : des colliers-piège

Parce que l'huile de ricin est un remède familier au nom rassurant, on a bien du mal à imaginer que les graines de ricin contiennent, elles, un poison violent : la ricine.

C'est pourtant vrai, et la seule raison pour laquelle l'huile n'est pas toxique, vient du fait que la ricine étant soluble uniquement dans l'eau, demeure en totalité dans le tourteau au moment de la pression.

Mais cette ricine est si vénéneuse qu'elle a été utilisée à plusieurs reprises, comme la ciguë, pour tuer.

 Il y a quelques années, encore, en Angleterre, un couple roumain a été assassiné à la ricine par des agents des services secrets d'un pays voisin.

Non seulement vous devez vous méfier des graines qui pourraient être présentes sur les arbustes cultivés en France, mais attention également aux colliers exotiques.

Parmi les boules de toutes les couleurs qui les composent, il y a parfois des graines de ricin.

Et même si on ne les croques pas, elles peuvent provoquer des crises d’allergie sérieuses par simple contact sur la peau.

Le philodendrons : attention à l’eczéma

Méfiez-vous des plantes comme le philodendrons , qui laissent échapper du liquide lorsque vous cassez la tige.

Qu’il soit blanc, jaune ou orange, ce suc, appelé latex, est presque toujours irritant, souvent nocif.

Méfiez-vous plus encore si les feuilles ou les tiges sont veloutées.

Rien qu’en les effleurant, vous risquez de l’eczéma.

Ces plantes velues possèdent, le plus souvent, deux sortes de poils intimement mélangés : les premiers, raides, les seconds, plus souples.

C’est une sorte d’arme de défense que leur a donnée la nature ; les premiers, en irritant même imperceptiblement la peau, ouvrent la barrière de protection imperméable constituée par l’épiderme.

Les seconds, gonflés de suc, le libèrent au moindre frottement.

Ce suc pénètre par les lésions superficielles mais multiples et provoque une intoxication locale qui se traduit par de l’eczéma.

Le dieffenbachia : des malaises sérieux

L’une des plantes d’appartement qui risque de provoquer les malaises les plus sérieux est le dieffenbachia,

cette plante aux feuilles vertes panachées de blanc et de jaune, que l'on trouve chez les fleuristes.

 Il suffit de porter ses mains à la bouche après avoir froissé ou touché longuement une feuille pour avoir un gonflement des lèvres et  des gencives.

 Et cet œdème peut devenir très grave si on en croque par méprise un morceau. l'avoir confondu avec une tige de canne à sucre.

 Cet accident s'est déjà produit.

Si vous portez vos mains, non pas à vos lèvre, mais à vos yeux, vous risquez une irritation la cornée, on cite même des cas graves d'opacification.

Le latex ou suc du diffenbachia contient, en effet, de l'oxalate de calcium et une toxine qui tous les deux, sont agressifs pour les muqueuses.

La liste ne s'arrête pas là. On pourrait citer le poinsettia qui risque, si on se frotte les yeux de provoquer des conjonctivites, les tulipes, les pois de senteur, les marrons d'Inde. Nous avons indiqué les plantes qui provoquent le plus d'accidents en fin d'année.

 Mais en règle générale, ne goûtez    aucun fruit dans la nature et si vous avez de jeunes enfants ou des chiens et des chats, soyez prudent dans le choix de vos plantes vertes.